Vieille eglise de Laguiole
Etymologiquement, Laguiole provient de « La Gleisola » qui signigie petite église de secours. Elle deviendra l'église principale au XVIe siècle. Le nom « Laguiole » vient de l'association de l'article "La" devant le nom "Guiole" ou "Guiolle".
Sa prononciation « Laïole » nous vient du patois de nos aïeuls.
Village bien ancré dans son milieu, à tradition d’élevage, reconnus pour ses foires qui se terminaient régulièrement par l’échange de quelques coups de bâtons : on a depuis qualifié de « justice de Laguiole » ce bâton de foire fabriqué en alisier blanc (« drelhièr »).
Bien connu pour son artisanat coutelier du XIXe siècle, le laguiolais n’a pas hésité à s’exiler pour vivre: c’est la période des bougnats et des réussites parisiennes ( la brasserie Lipp, le Café Le Flore...). Du plus petit commerce de charbon à la plus réputée brasserie, tous ces exilés ont gardé l’amour du pays et restent ancrés dans leur tradition. Ils se sont regroupés dans une amicale, La Laguiolaise.
Foire au Betail à Laguiole
En 767, les Ducs d’Aquitaine avec Pépin le Bref, Roi de France, conquirent le Rouergue. Dépendant du Comté de Rodez jusqu’en 1271, Laguiole passa à cette date sous la seigneurie directe du Roi de France. En 1208, les Albigeois occupèrent Laguiole et s’y fortifièrent. Ils en furent chassés par Jean de Beaumont, Seigneur de Thénières.
En 1355, les anglais conquirent le Fort de Laguiole et des environs, avant d’être boutés hors du pays quelques années plus tard.
En 1370, Charles V, Roi de France, cède les Châtellenies du Rouergue (petits gouvernements militaires dont Laguiole fait partie) à son vassal Jean d’Armagnac, Comte de Rodez, pour le récompenser d’avoir battu les anglais. Ces Châtellenies ne redevinrent définitivement royales qu’en 1589 sous le règne d’Henri IV.
La Châtellenie de Laguiole comprenait Laguiole, Curières et la Roquette Bonneval. Chaque Châtellenie du Rouergue possédait un fort ou un château fortifié, gardé aux époque troublées par quelques soldats et servait de refuge à la population menacée.
Le Fort
Si les archives témoignent du mauvais état dans lequel se trouvait le Fort de Laguiole au XIVe siècle, suite à la prise et à l’embrasement de celui-ci par les Anglais aux environs des années 1350, des actes notariaux de 1620 stipulent qu’il était toujours debout à cette époque. Mais en 1735 il n’existait plus.
Aujourd’hui à son emplacement une vue panoramique nous permet d’admirer : Le Plomb du Cantal, Le Puy Mary, les collines du Quercy, le Levézou…
Rue Anciennes
Le premières maisons formant le village de Laguiole furent construites au nord du Fort, dans ses abords immédiats, dans le quartier dénommé aujourd’hui le Batut. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle le village était protégé par un rempart et un fossé (lou bolat) situé à l’emplacement de l’actuelle rue du Valat. Sur les pentes au sud du Fort s’édifièrent des maisons à plusieurs niveaux qui formèrent Lou Barry aujourd’hui plus communément appelé « Le Faubourg ». A cette époque, la rue principale de ce quartier était la rue « Bombecul ». Si cette dénomination peut nous apparaître, aujourd’hui quelque peu triviale, elle n’en reste pas moins une parfaite illustration de la position corporelle qu’il nous est necesaire d’adopter afin de la parcourir du sud vers le nord. Une attention particulière à l’architecture des maisons de cette rue et des ruelles avoisinantes nous fournira un témoignage des temps passés.
L’Eglise
Edifiée sur le site de l’ancien Fort, l’église est de type montagnard : ramassée, massive, aux voûtes peu élevées, comme pour défier la rudesse du climat hivernal. Son clocher asymétrique est orienté vers l’est. de l’ancienne église qui date du XVIe siècle, il reste peu de chose : le portail à l’intérieur du porche représentant le mystère de l’Annonciation.
Les voûtes ogivales et les fenêtres de type roman datent du XVIIe siècle. On pourra admirer le Chemin de Croix récent, inspiré des primitifs flamands et que nous devons au peintre Charles Sahuguet (originaire d’Espalion). Notre œil sera comme happé par le vitrail du fond de l’église. Réalisé par le Maître-verrier André Pierre, il représente la vierge et utilise les symboles usités au Moyen-Age; la Foi en la Vie Eternelle est illustrée par le ciel bleu empli d’étoiles; la Charité nous apparaît au travers de la couleur pourpre de la robe; l’Espérance est en vert; la Gloire de Marie est représentée par la mandorle jaune or. Nous pourrons aussi nous attarder sur la Sainte Table, le Tabernacle, le fer forgé ainsi que sur les sculptures aux figures simiesques rencontrées sur les chapiteaux.
Taureau de Laguiole
Foirails et Taureau
Les bêtes à cornes de Race Aubrac qui firent entendre leurs meuglements durant des décennies sur le Foirail de Laguiole ont été remplacées par les chevaux à quatre roues dont les vrombissements viennent encombrer nos oreilles sourdes d’accoutumance. Seul du haut de son socle d’orgue basaltique, le Taureau de Laguiole offre à nos yeux son imposante stature de bronze. Œuvre du sculpteur animalier Georges Lucien Guyot, le Taureau de Laguiole est l’émanation symbolique de la force placide, de la fougue et de la vigueur du mâle de RAce Aubrac. Aujourd’hui, le bovins sont exposés place du Nouveau Foirail, notamment au cours des Foires du Jeudi de l’Ascension et du 8 août.
Pont Romain
Autre monument remarquable de Laguiole, le Pont de Pigasse (prononcer Piasse) dit « Pont Romain », constitué d’orgues basaltiques empilées les unes sur les autres, croisées et dépourvues d’un quelconque mortier. Il enjambe la Selves sur le tracé d’une voie romaine. Ce pont semble cependant n’avoir de romain que le nom.
village de laguiole
Laguiole, est située à 1000 m d’altitude, sur le plateau de l’Aubrac.
La commune appartient au Département de l’Aveyron et à la région Midi-Pyrénées.
Sa situation géographique la positionne à équidistance des métropoles régionales que sont Toulouse (Midi-Pyrénées), Montpellier (Languedoc-Roussillon), et Clermont-Ferrand (Auvergne).
Chef lieu de Canton, Laguiole est associée aux communes de Cassuéjouls, Curières, Montpeyroux et Soulages-Bonneval.
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